diapo-home-04.jpg

Commémoration de l’accident d’avion de 1963


Dimanche 05 Novembre 2023

Le 4 novembre, la Municipalité de Jaujac a souhaité commémorer, pour la première fois, un tragique accident d’avion qui a fortement marqué l’histoire locale. 

Il y a 60 ans, quasiment heure pour heure, le village était en effet endeuillé par une véritable tragédie lorsqu’un avion de la Royal Air Force britannique missionné par l’OTAN s’écrasa sur des maisons le long de la rue du Champ de Mars, faisant cinq victimes.

Après les discours officiels du Maire, du Colonel Warren, Attaché de l’Air représentant la Royal Air Force en France, du représentant de l’Association Histoire et patrimoine de l’ancien mandement de Jaujac, et de Madame la sous-préfète, une plaque commémorative a été dévoilée à l’angle de la rue de la Poste. Au lieu même ou des habitations ont été rasées suite à l’accident. Une gerbe a ensuite été déposée sous la plaque, en hommage aux cinq victimes et aux nombreuses personnes qui avaient alors porté assistance. Les familles des victimes étaient présentes en nombre à la cérémonie. 

Comme l’a rappelé le Maire : « Cette tragédie a marqué l’histoire de Jaujac et de ses habitants. Pour le village, l’émotion ne s’est jamais dissipée. » La présence nombreuse des habitants à cette journée de commémoration malgré la météo pluvieuse témoigne en effet que Jaujac n’a pas oublié.

La Municipalité a ensuite proposé la projection à l’église du documentaire "Surgi de la brume dans un rugissement strident". Sa réalisatrice, Mme Christine Marrou, membre de famille de disparus, avait fait tout spécialement le déplacement depuis Cahors pour présenter son documentaire. Plus de 200 personnes étaient présentes. 

Tout au long du week-end de commémoration, la Municipalité a également proposé une exposition dédiée à l’évènement, dans l’église.  Il a été choisi de mettre en avant différents matériaux collectés, que ce soit des photographies, des coupures de presse de l’époque, des poèmes, des pièces conservées de l’avion, une maquette, le procès-verbal de la gendarmerie, des textes d’habitants... 

Comme l’a indiqué le Maire en conclusion et sur une note d’optimisme : « L'anniversaire de cet épouvantable événement nous donne l'occasion de nous retrouver, de partager, de nous souvenir ensemble. Et peut-être, est-ce le plus bel hommage que nous puissions rendre aux victimes. Non seulement en continuant à prononcer leurs noms et en partageant leurs histoires, mais aussi en étant toujours là, les uns pour les autres, solidaires. »

 

Voici le reportage de Fr 3 : https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/programmes/france-3_auvergne-rhone-alpes_ici-19-20-rhone-alpes

 

Voici le discours du Maire pour l'occasion : 

 

Madame la Sous-Préfète de l’arrondissement de Largentière,

Monsieur le Délégué militaire de l’Ardèche, Lieutenant-colonel Ait Challal,

Monsieur Armand Badia, Conseiller départemental,

Mesdames et messieurs les gendarmes de la brigade de Thueyts et du Groupement de Largentière,,

Mesdames et messieurs les Maires des communes voisines, Thueyts, Saint-Cirgues-de-Prades et la Souche,

 

J’excuse :

Monsieur le Député, Fabrice Brun,

Madame la Conseillère départementale, Bernadette Roche,

Madame la Consul général de Grande-Bretagne,

Monsieur l’attaché militaire de l’armée de l’Air britannique en France qui a bien voulu nous transmettre une lettre à lire aujourd’hui,

 

Mesdames, Messieurs qui êtes présents à cette cérémonie,

Il y a 60 ans, quasiment heure pour heure, notre village de Jaujac était endeuillé par une véritable tragédie. Il se produisit, ici-même, l’impensable. C’était un mardi matin de marché, un matin comme les autres.

Le 5 novembre 1963, Jaujac vivait enfermé, depuis quarante-huit heures. Les orages et la pluie avaient coupé, depuis la veille, les communications téléphoniques.

***

A 11h40, un avion à réaction, un bimoteur anglais Gloster Javelin, appartenant à la Royal Air Force et missionné par l’OTAN, a surgi dans un bruit de tonnerre. Les rares personnes qui étaient alors à l'extérieur virent l'avion au-dessus de leur tête, volant anormalement bas.

Il passa à quelques mètres du toit de l’école, où soixante-quinze enfants étaient en classe. Madame Felgerolles, l’institutrice, vit stupéfaite les ailes de l’avion devant la classe, frôlant la façade. Nombre d’écoliers d’alors sont présents aujourd’hui et s’en souviennent encore. S'inclinant sur l'aile comme pour éviter le marché et l'église, l’avion prit en enfilade le pâté de maisons qui bordaient la Place du Champ de Mars où nous sommes réunis aujourd’hui. L'engin infernal décapita ensuite dix immeubles contiguës, les uns après les autres, puis un onzième de l’autre côté de la route.

Dès le choc du passage de l’appareil, ce fut le brasier. Les réservoirs de carburant éventrés répandirent leur contenu sur les toits des maisons. Les flammes s’élevèrent. Au fur et à mesure que les minutes passaient, les planchers s'inclinaient sous le poids des tuiles et des charpentes. Les bâtisses s'écroulaient par l'intérieur. Ce fut hélas le cas de la maison de Mme Croze, âgée de quatre-vingt-dix-sept ans et doyenne du village, et de ses deux filles, Mlle Lucie Croze, soixante-neuf ans, et Mlle Pauline Croze, soixante-dix ans, qui furent toutes trois tuées sur le coup. M. Sauzon, retraité de la gendarmerie, était, quant à lui, écrasé par la chute des décombres. Je souhaite particulièrement saluer les membres de leurs familles, qui ont fait le déplacement aujourd’hui.

***

Les Sapeurs-Pompiers et les gendarmes de toute la région se précipitèrent sur place sous une pluie diluvienne. Tandis que les premiers pompiers attaquaient l’incendie, les autres forçaient les habitants à quitter les maisons partiellement détruites. Parmi eux, nous pouvons citer Marcel Prat, Louis Sauzon, et René Berthon.

Toutes les brigades de gendarmerie des subdivisions de Largentière et de Privas étaient mobilisées. Les Ponts et Chaussées de Privas, de Lalevade puis d’Aubenas arrivaient bientôt pour aider au sauvetage.

Ce fut un travail long et pénible. L’épreuve dura des heures et des heures, sous les yeux de la population rassemblée, stoïque. Les gens regardaient en silence sortir les gravats, mais aussi les meubles désarticulés, humbles souvenirs de toute une vie.

Le Plan SATER (acronyme de sauvetage aéro-terrestre) avait été activé depuis la Préfecture de Privas en coordination avec l’Armée de l’Air.

Pendant plusieurs heures, les lignes téléphoniques furent réservées à l’organisation des secours et inaccessibles aux particuliers. Les familles ayant des attaches à Jaujac et informées par la radio du drame que vivait le village cherchaient à avoir des informations rassurantes. D’autant plus que les rumeurs les plus folles circulaient, le lieu exact du sinistre n’étant pas connu de tous, pas plus que le nom et le nombre de victimes.

***

L'avion n'explosa pas au-dessus des bâtiments sinistrés, mais au sol, à une centaine de mètres de là. Il éparpilla ses réacteurs, une aile, son fuselage, dans un rayon de 200m, le long de la route de la Souche. L'engin appartenait à un groupe de quatre appareils partis pour un vol d'entraînement, de la base française d'Orange. Depuis Chypre, il devait regagner l’Angleterre. Le pilote, le capitaine Holman Collin, et le co-pilote, le capitaine Derek Berks, avaient eu entre les mains un " fer à repasser ". C'est-à-dire un avion impossible à manier.

Le plafond était très bas, ils ne pouvaient voir la petite cité de Jaujac. Ils sautèrent donc tous deux en parachute, et abandonnèrent leur appareil dont le vent dévia la chute. Ils ne savaient pas qu’il allait s’écraser sur le village.

Dans les milieux aéronautiques, on pensa que le bimoteur était tombé en panne de réacteurs. Claude Civins vous fera un plaisir de vous l’expliquer un petit peu plus tard. Il a d’ailleurs réalisé une maquette de l’avion et de la rue sinistrée qui seront visibles à l’exposition. Et nous l’en remercions bien chaleureusement.

Preuve en est que cet évènement a touché bien des familles, le premier pilote a été retrouvé vers 13h, par mon grand-oncle Mémé Plancher. Il était pendu par les sangles de son parachute à un châtaignier, devant la maison familiale, aux Roudils. Lorsque mon oncle l’entendit appeler à l’aide en anglais, il lui dit avec son flegme habituel et en patois : « Brames pas ton, vendré ben té ker ». En traduisant, ça donne : « Ne crie pas tant, on viendra bien te chercher ». Et d’ailleurs, les pompiers ont aidé à le descendre du châtaignier.

On conduisit ensuite le pilote à la Mairie où on lui offrit un café et un repas. L’officier fut atterré lorsqu’il apprit que son avion était tombé sur le village. Il expliqua au Maire qu’il était certain que son appareil s’était écrasé dans les bois. Quant au co-pilote, il était retrouvé deux heures plus tard à près de 3km par le maire de La Souche. Il descendait à pied du sommet de la montagne où il avait atterri, en suivant le ruisseau de l’Ounglou jusqu’à la ferme de la Licheyre chez Simone Roudil.

Les deux hommes étaient fort heureusement sains et saufs, bien que légèrement commotionnés.

***

Monsieur Hugh Fraser, ministre de l’Air britannique, adressa dès le soir-même un message de condoléances au gouvernement français.

Et nous sommes heureux aujourd’hui, de pouvoir vous lire dans quelques minutes un texte adressé depuis l’Ambassade de Grande-Bretagne, par le représentant de la Royal Air Force (RAF) en France, le colonel Warren.

***

Le jeudi 7 novembre, seulement deux jours après le drame, les jaujacquois et la population des alentours compatissante, accompagnèrent les cinq victimes au cimetière communal.

5 victimes, car si quatre personnes furent tuées dans l’accident, il faut y ajouter Mme Madon. Mme Madon était la gouvernante des enfants  de Louis Sauzon qui était veuf. Elle ne supporta pas sa disparition et se donna la mort quelques jours plus tard.

Le jour des funérailles, les cloches de l’église, soufflées par l’accident, sont restées muettes. Leur grave voix de bronze ne s’est pas mêlée à la douleur de tout le village rassemblé pour conduire au champ de repos les morts.

La foule était immense. Elle comptait beaucoup plus de personnes que Jaujac comptait alors d’habitants. Officiels, parents, amis, étaient venus de loin s’associer au deuil.

Etaient notamment présents aux obsèques :

  • Monsieur Larfaoui, sous-préfet de Largentière
  • Monsieur Moulin, Député
  • Monsieur Brocas, vice-consul de Grande-Bretagne
  • Monsieur Coudène, Conseiller général
  • Monsieur Brun, Président de l’Union des retraités de la Gendarmerie
  • Le Général Loustal, commandant de la 4ème région aérienne
  • Le lieutenant-colonel Dadamme, représentant la Gendarmerie de Lyon
  • Le lieutenant-colonel Fabert, de la base d’Orange
  • Le Major Smelling, attaché de la RAF à Paris
  • Le commandant Bertrand, de la Gendarmerie de l’Ardèche
  • Monsieur Delenne, Maire de Jaujac, et son conseil municipal
  • Ainsi que les maires des communes voisines :
    • Monsieur Escoutay, Maire de la Souche
    • Monsieur Bourret, Maire de Prades
    • Monsieur Nicolas, Maire de Meyras
    • Monsieur Dubois, Maire de St-Cirgues-de-Prades
    • Monsieur Chapuis, Maire de Thueyts.

Nous avons choisi, pour ce jour de commémoration, d’inviter les occupants actuels de ces fonctions officielles. Et c’est un beau témoignage de confraternité que de voir la présence des Maires actuels des communes voisines.

J’ai une pensée toute particulière pour mon collègue Pierre Chapuis, Maire de Thueyts, présent aujourd’hui et dont le grand-père Victor Chapuis, alors lui-même Maire de Thueyts, était aussi présent aux obsèques des victimes.

***

Face au malheur qui a brutalement frappé, il y eut beaucoup de courage et de solidarité. Tout le monde se pressa pour porter secours. C’est un village tout entier qui porta le deuil aux côtés des familles des disparus.

***

Jaujac se mobilisa ensuite pour reconstruire.

Dès le 8 novembre, un important régiment du 4ème génie fut envoyé. Sa mission était d’aider la population dans les travaux d'évacuation et de mise en sécurité des lieux sinistrés.

Plusieurs immeubles présentaient un gros danger d'effondrement et de chute de pierres. Deux maisons étaient presque entièrement détruites, les autres plus sérieusement endommagées.

Les maisons sinistrées étaient celles des familles Audigier (gérants du magasin Coop), Ladet, Gazel, Madon, Sauzon, Chambon, Croze, Deschandol, Vallier, Gelly, Martin, et Carle.

Le 12 novembre, une réunion importante se tint en Mairie. Le Maire, le Dr Delenne, plaida la cause du village. Il obtint la prise en charge par les autorités britanniques des travaux de démolition et de reconstruction des maisons sinistrées.

***

Au mois de février 1964, l’entreprise Berthouly prit en charge les travaux de démolition et de déblaiements. Presque toutes les maisons sinistrées avaient conservé leur façade côté rue intacte, cachant le chaos intérieur. 14 immeubles furent rasés.

Cette tragédie a laissé des traces indélébiles dans le village, encore visibles aujourd’hui. Certains propriétaires choisirent de ne pas rebâtir leur maison et en cédèrent l’emplacement. Cela permis la création de la rue de la Poste.

Certaines maisons ont été reconstruites avec une architecture très symbolique de l’époque et reconnaissable notamment avec leurs volumes cubiques et leurs toits plats.

***

Cette tragédie a marqué l’histoire de Jaujac et de ses habitants. Pour notre village, l’émotion ne s’est jamais dissipée.

Cette froide journée d’automne est restée dans toutes les mémoires. Vous témoignez par votre présence nombreuse à cette commémoration que Jaujac n’a pas oublié.

Le traumatisme est toujours vivace chez ceux qui l’ont vécu. Le choc, la violence et l’émotion d’une vision de désolation reviennent en chacun des témoins, dès lors que l’on évoque cet instant.

L’Association Histoire et patrimoine de l’ancien mandement de Jaujac, va nous lire des témoignages dans quelques minutes.

Quant à la municipalité, nous voulions nous faire les porte-parole de résidents de la Maison de retraite que nous avons sollicités pour obtenir leurs souvenirs de cette journée.

Voici le récit de Madame Odette Chanial : « Un midi dans le ciel, l’avion a commencé à perdre de la hauteur et de l’équilibre et à descendre de plus en plus vers nous. Tout à coup, il tombe, là à Jaujac ! Notre première pensée est allée directement pour l’école ! Nous espérions de tout cœur qu’il ne soit pas tombé sur l’école. (…) Nous avions peur que des gens soient percutés en particulier les enfants. (…) Cela nous a beaucoup touchés et ce dans tout Jaujac et les alentours. Mais nous sommes conscients que ce drame aurait pu être encore plus important… »

Voici le récit de Monsieur Emile Bouloni : « Il était un peu plus de midi, j’étais dans Jaujac, je revois encore cet avion tout écrasé posé là, par terre… Les gens autour cherchaient dans les débris, sans savoir ce qu’on allait y trouver. Heureusement, il n’y avait que deux pilotes à bord, sans passager. Par contre, il y avait les habitations et les habitants de Jaujac en-dessous. (...) Dans ce drame, un évènement à tout de même fait sourire : un des pilotes s’est retrouvé suspendu à un châtaigner avec son parachute. »

Et voici le récit conjoint écrit par un groupe d’une dizaine de personnes, dont Madame Germaine Chanut, Mme Vignal, et Mme Richard : « Ce jour-là, certaines d’entre nous travaillaient à l’usine. Avec le bruit des machines, le bruit que l’on a entendu était bien moins important que la réalité à l’extérieur. D’un coup, tout s’est stoppé : plus d’électricité ! Le patron nous a gardé un bon moment dans l’usine, il ne voulait pas nous laisser sortir. Nous savions qu’il s’était produit quelque chose d’important, mais nous n’avions pas imaginé un tel scénario. La peur a commencé à nous envahir. Lorsque nous sommes enfin sortis, la gendarmerie était là, avec des habitants en nombre important. Certaines maisons étaient totalement détruites, et la stupeur a été de découvrir qu’un avion était responsable de tous ces dégâts. Nous l’avons vu à terre complément disloqué, là au milieu de notre village. Les discours étaient un peu confus : combien de personnes ont étés touchées, est-ce qu’on les connait, est ce que ce sont des passagers... ? Les journaux ont commencé à communiquer sur ce drame sur notre village, si calme d’habitude, et pourtant c’était bien arrivé. La reine Elizabeth a ensuite dédommagé le village vu que l’appareil était anglais et au vu des dégâts importants. (…) »

***

Il me semble que c’est la première fois que l’on organise une commémoration de cette importance à Jaujac. En vieillissant, le village et ses habitants s’attachent davantage encore aux souvenirs.

La Municipalité a, par conséquent, souhaité faire de cette commémoration un moment de recueillement mais aussi de partage.

Après ce temps des discours, nous procéderons au dévoilement d’une plaque commémorative, ici, sur les lieux de l’accident.

Nous vous proposerons ensuite la projection à l’église du documentaire "Surgi de la brume dans un rugissement strident". Sa réalisatrice, Mme Christine Marrou, membre de famille de disparus, a fait tout spécialement le déplacement depuis Cahors et nous l’en remercions.

J’en profite pour remercier également le Père Jérôme et Francette Volle qui nous ont aidé à organiser cette diffusion dans l’église. Cela nous permet d’augmenter la capacité d’accueil du public.

Nous avons ensuite fait le choix de laisser une grande place à la prise de parole des habitants. Pour qu’ils puissent transmettre leur récit des évènements. Nous ferons tourner le micro pour que chacun qui le souhaite puisse s’exprimer.

Tout au long de ce week-end de commémoration, vous pourrez aussi visiter l’exposition proposée dans l’église.  Il a été choisi de mettre en avant différents matériaux collectés, que ce soit des photographies, des coupures de presse de l’époque, des poèmes, des pièces conservées de l’avion, une maquette, le procès-verbal de la gendarmerie, des textes d’habitants... Nous ne sommes pas muséographes mais nous avons essayé, tant que faire se peut, de vous proposer une exposition de qualité !

Je veux particulièrement remercier Guy Mulot, Daniel Van Cutsem, Patrick Rouvière et Denis Djéranian pour le montage de l’exposition.

La Municipalité souhaite également distinguer toutes les personnes qui nous ont transmis des documents pour les exposer, et tout particulièrement Bernadette Alzas, Riri Bertrand, Francis Bigillon, Michel Blaye, Claude Civins, la famille Croze, Raymond Constant, Guy Mulot, Irène Prat, la famille Rigal, Elisabeth Roux, la famille Sauzon, et Daniel Van Cutsem. J’espère que je n’oublie personne, sinon je les prie de bien vouloir m’en excuser !

La fin de l’exposition vous réserve aussi une petite surprise… Nous souhaitons vous proposer de rédiger, vous aussi, vos souvenirs de cet évènement ou ceux qui vous ont été transmis par vos aînés. Mémoires anciennes et actuelles se mélangeront ainsi, avec une volonté : transmettre aux prochaines générations pour ne pas tomber dans l’oubli.

Tous les documents obtenus et récoltés seront ensuite versés aux archives municipales.

***

L'anniversaire de cet épouvantable événement nous donne l'occasion de nous retrouver, de partager, de nous souvenir ensemble.

Nous voulons sincèrement vous remercier, toutes et tous, pour votre présence nombreuse, votre participation et vos contributions à cette cérémonie essentielle pour notre village.

Et peut-être, est-ce le plus bel hommage que nous puissions rendre aux victimes. Non seulement en continuant à prononcer leurs noms et en partageant leurs histoires, mais aussi en étant toujours là, les uns pour les autres, solidaires.

Je vous remercie de votre écoute !

Commémoration de l’accident d’avion de 1963